dimanche 5 février 2017

Le Cycle de Kjall - Amy RABY




Titre : Le Cycle de Kjall 
Auteur : Amy Raby
Édition : Bragelonne
Genre : Fantasy romancée


Résumé (Tome 1 - Le Jeu de l'Assassin) :

Vitala Salonius est un assassin surentraîné et une femme aussi attirante que dangereuse œuvrant pour la libération de son peuple. Sa mission : séduire l'empereur avant de lui porter le coup fatal.
Dirigeant d'un pays au bord du chaos, Lucien Florian Nigellus ne baisse jamais sa garde. Sa vie étant menacée à chaque instant, il ne peut se le permettre, même devant cette éblouissante courtisane de passage au palais. Pourtant, Vitala pourrait bien le distraire un instant de ses préoccupations – et combler d'autres besoins...
Un assassin n'a pas le droit de succomber à sa proie, Vitala le sait depuis l'enfance. Or Lucien ne ressemble pas au tyran sanguinaire qu'elle s'est imaginé. Prise entre ses convictions et un sentiment plus trouble, Vitala hésite. À qui ira sa loyauté ?


Critique :


Le Cycle de Kjall, qui m’a captivée du début à la fin, est une trilogie que je qualifierais de « perle » pour ceux qui aiment le genre de la fantasy romancée. Il y a plusieurs raisons à cela. Tout d’abord, les personnages que j’ai trouvés vraiment très attachants dès les premières lignes. Amy Raby possède un talent remarquable : celui d’insérer les personnages de telle sorte que l’on a l’impression de les connaître depuis toujours alors que nous venons tout juste de faire leur connaissance. Leur apparence, leur caractère, leurs expressions et mimiques… Tous ces éléments nous sont transmis avec une telle fluidité que l’on a l’impression de regarder un film, et mieux encore, d’y participer. Un autre talent que possède cet auteur que j’ai eu le plaisir de découvrir avec cette trilogie que j’ai lue d’une traite, celui de changer notre perception des personnages.

Je vais prendre un cas concret : Lucien, le personnage masculin principal du premier tome Le Jeu de l’Assassin ainsi que le seul personnage récurrent aux trois livres. Autant le dire tout de suite, il m’a envoûtée. Bon d’accord, les trois protagonistes masculins m’ont littéralement séduite, je l’avoue (je suis très fleur bleue il faut dire). Cela dit, dans les deux autres tomes, mon avis sur lui était plus mitigé. Autant je l’aimais dans le premier, autant dans les autres son comportement me donnait parfois envie de le secouer voire de lui mettre des claques. Et c’est là qu’Amy Raby est très forte car elle réussit à nous faire voir les personnages à travers les yeux des protagonistes principaux et, bien évidemment, personne ne voit quelqu’un de la même manière.


Mais parlons un peu du scénario. Le titre original de cette trilogie est Hearts and Thrones et, comme son nom l’indique, ces romans sont très centrés autour des têtes couronnées et de leurs histoires de cœur.

Dans le premier tome nous pouvons suivre la jeune mais non moins redoutable Vitala Salonius, un assassin faisant partie du Cercle de l’Obsidienne (un groupe de rebelles riorcan qui s’opposent à leurs oppresseurs via de l’espionnage, des sabotages, des assassinats, etc.) dont la mission est de libérer son pays, Riorca, en séduisant et assassinant l’empereur de Kjall, Lucien Florian Nigellus, dont elle a étudié la vie depuis son plus jeune âge. Elle s’infiltre donc dans le palais impérial en se faisant inviter comme gagnante du tournoi de Caturanga, un jeu de stratégie très prisé par l’empereur.

Dans le tome deux, L’honneur de l’Espion, on remonte le temps puisque l’histoire se passe cinq ans avant les faits racontés dans Le Jeu de l’Assassin. Cette fois, on se concentre sur la cousine de Lucien, Rhianne Florian Nigellus et sur Jan-Torres, Janto pour les intimes. Prince héritier du Mosar, pays en guerre contre Kjall qui essaye de l’envahir, celui-ci s’infiltre comme esclave au palais impérial afin de trouver des informations qui lui permettraient de sauver son peuple. Il y fait la rencontre de son altesse impériale dont la main vient d’être promise à un légat connu pour sa poigne de fer. Supposée gouverner Mosar une fois conquis, elle demande à l’esclave mosari Janto de devenir son professeur de langue.

Enfin, on termine avec La Flamme du Prince, qui nous propulse cette fois six ans après le tome un. La princesse impériale Céleste Florian Nigellus, petite sœur de Lucien, a bien grandi et se voit contrainte d’épouser Rayn Daryson, le prince d’Inya, afin de sceller entre Kjall et Inya une alliance commerciale plus profonde. Cependant, Rayn n’a pas confiance en Lucien qu’il suspecte d’être aussi tyrannique que l’était son père Florian et refuse à la fois de leur fournir du souffre (de crainte qu’ils ne s’en servent pour leur déclarer la guerre) et d’épouser Céleste. L’empereur demande alors à sa sœur de le séduire par tous les moyens, pour le bien de son pays.

Bon, ces résumés sont vraiment « légers » mais je ne peux m’aventurer sans trop vous en dévoiler. Je ne voudrais pas vous spoiler, surtout.

Vous l’aurez compris, cette trilogie est très tournée vers la romance et les scènes sexuelles sont assez nombreuses. Toutefois, si je devais comparer avec Cinquante Nuances de Grey (et désolée si certaines personnes lisant ces lignes aiment ce titre…), l’écriture d’Amy Raby est bien plus agréable et appréciable : la description n’est pas lourde ni intimiste et on visualise très bien les scènes sans pour autant être dérangé par celles-ci.
Cependant, Le Cycle de Kjall ce n’est pas seulement ça. Trahisons, complots, intrigues, actions et bien évidement romance… Tout y est pour nous faire fondre de plaisir. Les pages se tournent, les chapitres – et même les tomes – s’enchaînent à toute vitesse. Amy Raby ne nous laisse pas le temps de souffler et je dis tant mieux !


Je terminerai rapidement en parlant de l’univers. La magie y est omniprésente en restant subtile. Ne vous attendez pas à de gros combats à coup de sorts titanesques à la Harry Potter, cela ne marche pas comme ça. Si elle est importante, elle n’en reste pas moins discrète. Les mages ne possèdent qu’un seul type de magie (mage d’esprit, guérisseur, briseur de protections...) et celle-ci est rarement utilisée pour le combat. On préfèrera les épées, les pistolets et les canons… Je pourrais vous écrire un article complet rien que sur cet univers mais je vais m’abstenir, celui-ci étant déjà bien assez long comme ça. Vous pourrez découvrir tout ça en lisant Le Cycle de Kjall.

Certains diront peut-être que cet univers, bien qu’intéressant et prometteur, n’est pas assez approfondi par l’auteur. Personnellement, je trouve que c’est mieux ainsi. Dans la vie de tous les jours, nous ne nous formalisons pas chaque fois que nous apercevons une voiture ou un téléphone portable… Eh bien il en est de même ici. Les mages et toute autre fantasy font partie intégrante de leur quotidien et le fait que cela nous soit décrit de manière plus ou moins discrète nous familiarise d’autant plus avec. On en vient à penser « Ben oui, évidemment ! » comme si cela coulait de source. 


Vous devez vous en douter mais je ne peux que vous recommander cette série pour laquelle je n’arrive pas à trouver de réel défaut. Peut-être parce que cette lecture est toute fraîche et que je suis encore sous le charme des protagonistes, qu’ils soient féminins ou masculins. Sans parler des couvertures qui sont sublimes comme bien souvent chez Bragelonne signées Magali Villeneuve.


Note : 9/10

#TheOldCatZola

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