samedi 26 novembre 2016

Le Bleu est une Couleur Chaude - Julie Maroh







"La vie de Clémentine bascule le jour où elle rencontre Emma, une jeune fille aux cheveux bleus, qui lui fait découvrir toutes les facettes du désir. Elle lui permettra d’affronter enfin le regard des autres. Un récit tendre et sensible."










Titre : Le Bleu est une Couleur Chaude
Auteur : Julie Maroh
Éditeur : Glénat
Genre : Roman graphique

En suivant son héroïne Clémentine du lycée à l’âge adulte, Julie Maroh nous dépeint un portrait de jeune femme du XXIe siècle plein de justesse, elle nous fait suivre son évolution pendant la période difficile que peut être l’adolescence et le passage à la vie d’adulte, en nous montrant sa découverte de l’amour et de la sexualité mais aussi toutes les perturbations et difficultés qu’implique le fait de grandir.


Julie Maroh nous montre également les répercussions sociales d’une telle histoire d’amour, elle s’arrête sur les difficultés que vit encore aujourd’hui la communauté LGBT (homophobie, rejet des proches) ainsi que sur les difficultés à accepter sa sexualité, car elle est vue comme inacceptable et honteuse, et le refoulement et mal-être qui s’en suit.
Clémentine va donc peu à peu apprendre à s’accepter, à affronter et surmonter le regard et le jugement des autres. Le Bleu est une Couleur Chaude est une bande-dessinée pleine de force et de pureté dans les sentiments, que l’on voit évoluer et fleurir tout au long du récit d’une façon réaliste et touchante.


Les dessins, proches du dessin traditionnel au crayon et de l’aquarelle, sont  légers et agréables, les personnages sont expressifs et réalistes. L’idée de dessiner toute la bande-dessinée en noir et blanc, à l’exception du bleu des cheveux d’Emma, seule tache de couleur au sein des pages est originale, et bien que très simple, elle donne une belle touche esthétique et est un symbole émotionnel fort.

Le Bleu est une Couleur Chaude est donc une bande-dessiné dont on sort ému, car elle touche juste, sans aucune exagérations, clichés ou pathos inutile. 

 #Catanna

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