Titre : Übel blatt
Auteur : Etoroji Shiono
Edition : Ki-oon
Genres : Dark-fantasy
Format : 18 tomes parus - en cours
Résumé :
« Il
y a 20 ans, en l'an de grâce 3972, l'empereur confia une mission à 14 jeunes
gens qu'il dota de 14 lances sacrées. Leur but : vaincre la puissance maléfique
de l'armée des ténèbres de Wischtech et rétablir la paix dans le royaume. Trois
d'entre eux périrent en chemin. Quatre trahirent l'empire et furent exécutés.
Les sept derniers revinrent en héros et furent portés en triomphe dans la
capitale. » Voilà la légende que connaît tout le royaume et qui a fait la
gloire des sept héros. Bloqué dans la ville frontière de Rielde
Velem, Koinzell, notre héros, essaie comme une grande partie de la population
de passer de l’autre côté de la frontière. Ce royaume de paix et de prospérité,
Koinzell n’en a que faire : ce qu’il veut en revanche, c’est la tête des
sept héros. Pourquoi ? Quelques histoires de vengeances, de trahisons et
de mensonges bien ficelés qui ont changé à tout jamais la vie de notre héros.
Mais ne vous gâchons pas la surprise, vous saurez tout en lisant le tome 0,
prologue de cette aventure ! (et par lequel il faut absolument commencer).
Critique :
J’ai eu beaucoup de mal à commencer cette série qui semblait
pourtant prometteuse. La raison ? Énormément de scènes sexuelles dans les
premiers tomes, principalement dans le prologue. Alors certes, c’est de la dark
fantasy, c’est plutôt fréquent. Mais ici, ce genre de scène arrive de manière
totalement aléatoire et n’aide pas forcément au déroulement de l’histoire. Il
s’agit de fan service pur et simple qui va bien plus loin que l’habituelle
petite culotte découverte et casse parfois le rythme de l’histoire.
Heureusement, cela concerne uniquement les premiers tomes qui cherchent sans
doute à attirer son public et devient bien moins fréquent et plus subtil une
fois l’histoire et les personnages correctement mis en place.
Les
personnages sont d’ailleurs, comme dans beaucoup de mangas, au centre de
l’histoire. Notre héros a beau vouloir combattre seul, il ne pourra pas
accomplir sa vengeance sans l’aide de personnages secondaires déterminés et
attachants qui viennent trancher avec le caractère très sombre du héros. Comme
dans beaucoup de séries du genre, on retrouve quelques personnages mignons et
naïfs qui ne sont certes pas très utiles au déroulement de l’histoire mais
viennent donner une touche d’espoir et de couleur à un univers qui tendrait à
devenir bien trop grave, même pour un public aguerri !
Ce que
j’aime tout particulièrement dans ce manga, c’est qu’on peut clairement
distinguer l’évolution flagrante au fil des tomes, et ce dans tous les domaines !
L’histoire de base, qui semblait déjà assez grave, prend des proportions de
plus en plus phénoménales et le lecteur a de quoi s’interroger sur les
agissements du héros qui a lui-même beaucoup de mal à ne pas se remettre en
question. L’intrigue n’est pas des plus compliquée puisqu’elle met en exergue
la vengeance du héros, mais elle met le héros, ses amis et même ses ennemis
dans des situations délicates : tout n’est pas manichéen et il est
difficile de faire la part des choses entre le bien et le mal, entre les
gentils et les méchants. L’histoire progresse très vite et il n’y a presque pas
de temps de pose, ce qui en fait un récit complet, prenant et enivrant,
d’autant plus que les révélations et autres retournements de situation ne se
font pas attendre !
Côté
graphique, on devine également la progression de l’auteur dont la plume
s’améliore de tome en tome. C’est vraiment agréable de voir un dessin devenir
de plus en plus beau et se perfectionner ! Les combats sont fluides et
rudement menées, mais quelques cases un peu brouillons se cachent dans les
premiers tomes, pour finalement disparaître dans les derniers. J’aime
énormément voir la progression des mangakas dans ce genre de série longue, on y
voit le talent artistique de celui-ci s’améliorer et on le suit lui, en même
temps que ses héros.
Vous
l’aurez peut-être déjà compris en me lisant, mais Übel Blatt est loin d’être une œuvre à mettre entre toutes les
mains. Catégorisée seinen,
c’est-à-dire manga destiné principalement aux jeunes hommes avertis, il
contient donc beaucoup de violences, des combats explicites où l’on censure
peu. Ce n’est pas une œuvre que je conseillerai à un public jeune ou encore à
un lecteur qui voudrait s’intéresser à la fantasy de manière général, car
l’univers assez sombre et torturée du manga peu parfois rebuter, d’autant plus
qu’il faut aller au-delà des premiers tomes pour vraiment apprécier la série.
Cependant, si la dark-fantasy ne vous fait pas peur, je vous invite à découvrir
cette histoire prenante qui se dévore d’un trait ! On attend avec
impatience le tome 19 qui sortira le 08 juin prochain, en espérant qu’Etorouji
Shiono continuera sur sa lancée en nous époustouflant avec son incroyable
progression !
#Leecornet
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